Le nom de François Puyalto est plutôt peu connu du public, pourtant il a accompagné Emily Loizeau, Bertrand Belin, Nery et il sera prochainement aux côtés de Sanseverino. Ce bassiste a également publié en solo un EP (« La vérité », en 2015) et un album (« Le nom des animaux », en 2017).
Ce deuxième opus en solitaire ressemble en fait à un duo : le chanteur s’accompagne uniquement de son instrument fétiche qui joue ici un rôle primordial. Il est rare d’avoir l’occasion d’entendre aussi bien (et aussi fort) un tel instrument, souvent relégué à un poste secondaire, un soutien. La chanson « Cette ville » qui ouvre le disque en est un bel exemple, avec sa basse électrique qui vrombit et mugit littéralement.
François Puyalto a écrit et composé la moitié des morceaux, les cinq autres sont des reprises : « La mémoire et la mer » (Léo Ferré), « L’éclusier » (Jacques Brel), le très beau « Arrose les fleurs » d’Allain Leprest, « Sa dernière cigarette » (Jacques Higelin) et « Dis quand reviendras-tu ? » de Barbara. Reprendre de tels chansons était un pari osé et le résultat est très convaincant. Le chanteur-bassiste a su retraduire la beauté et l’esprit des originaux tout en y mettant sa patte, sans chercher à imiter.
L’autre élément important dans « 44 » est la voix féminine présente sur 5 des titres, celle de la chanteuse Katel qui a fait un travail de toute beauté sur les choeurs. Un disque à la fois sobre et original où la voix de François Puyalto met merveilleusement bien en lumière des textes sensibles et forts, comme le titre « Faiseuse d’anges ». B.Jean
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