« J’ai eu besoin d’écrire, il a donc fallu que je chante… » C’est ainsi que Thomas Cousin expliquait l’origine de son premier album « Debbie et moi » en 2021. Véritable gifle, ce disque aux textes acérés comme des lames de rasoir permettait de découvrir un auteur-compositeur-multi-instrumentiste et interprète à la voix cassée et à la personnalité à vif.
Après avoir passé des années à écrire et composer pour d’autres, il s’est enfin décidé à travailler pour lui, en faisant absolument tout lui-même (musiques, arrangements, réalisation…). Depuis ce disque, Thomas Cousin a publié quelques singles et clip comme « Pas de nom d’artiste », « Suture », « La gifle » ou encore « Quelquefois le mistral ».
Il vient de sortir un nouvel EP « L’île déserte » comprenant 7 titres, dont plusieurs de ses singles déjà sortis ainsi que trois nouvelles chansons : « L’île déserte », « Ils cassent le monde » (adaptation du poème de Boris Vian) et « Des murs ».
Ses textes sont toujours aussi puissants et féroces : « Des murs des murs des portes grises des voies sans issues des vies qui s’enlisent…Alors tout foutre en l’air, des fois j’y pense, j’y pense et puis j’espère des bouteilles à la mer, 25 ans dans mon coin à frapper sur le fer » (extrait de « Des murs). Toujours aussi révolté face à l’absurdité de notre société et à ses inégalités, Thomas Cousin appuie là où ça fait mal et il le fait avec talent. Un artiste essentiel.
Bernard Jean